Restauration de peintures

Tous les tableaux subissent des dégradations au cours de leur vie.

Tel un médecin qui se penche sur eux et diagnostique de petits maux ou des maladies graves, le restaurateur de tableaux prolonge la vie sans enlever toutes les rides du vieillissement. Il peut redonner éclat et sauver une œuvre du passé.

Plus les tableaux sont anciens, meilleure fut leur préparation, d’où leur meilleure conservation. Ainsi par exemple, l’imprimure qui constitue la base qui recevra la peinture était souvent préparée un an à l’avance.
C’est à partir du début du 19ème siècle que, le temps pouvant se convertir en argent, la préparation des tableaux fut plus hâtive et les préceptes qui régissent l’élaboration d’une peinture à l’huile ne furent plus respectés, d’où les dégradations très rapides dans le temps que l’on constate sur toutes les œuvres du 19ème siècle.

La restauration de tableaux modernes pose de plus amples difficultés car les matériaux utilisés par leurs auteurs n’ont bien souvent aucun rapport avec ce que fut la peinture à l’huile des temps passés.

La restauration des peintures de chevalet comporte 2 stades bien différents :

1 – L’un concerne le subjectile (c’est-à-dire soit une toile de lin, de chanvre ou de coton), soit un support rigide (panneau de bois), métallique (cuivre), ivoire.
Il y a donc, dans un premier temps, un véritable travail d’artisan pour restaurer le support du tableau lui-même.

2 – Tout le travail de repiquage et réintégration uniquement de la partie de la peinture détériorée et tout l’art du restaurateur de tableaux consistera à retrouver, si besoin est, le tracé, les couleurs, la touche de l’auteur.

Un très bon restaurateur de tableaux doit être capable aussi bien de restaurer un primitif flamand peint sur bois d'une matière transparante tout en glacis, qu'un tableau impressioniste peint en pleine pâte.

Autrement dit, un restaurateur de tableaux doit être également un très bon peintre.

Les dommages du temps

La toile peut se détendre et présenter des enfoncements :

- la surface peinte peut se séparer de l’imprimure (écaillage, voire chapelure, craquelure)
- salissures, enfumage et autres crasses avec obscurcissement du vernis.

Les accidents

- la toile est déchirée
- enfoncement par distorsion de la toile
- dégâts des eaux, incendies